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Mon cahier à spirales

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Mon cahier à spirales
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15 avril 2020

Les nuits

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J'aime ces nuits où tout est retouches

Ces nuits avec juste un chut ! sur la bouche

Le jour sans compter nous a tout donné

Nous lui avons pris ce qui nous manquait

L'instant présent a fait le tri dans nos affaires

Pour que nous ne regardions plus en arrière

L'amour nous invite à ses balcons

Chut ! Plus de discours et de fanions

Le silence est le serment des amoureux

Et moi je ris je pleure de les voir heureux

Sous la voûte étoilée Vénus me fait de l'oeil

Demain verra pousser une nouvelle feuille

 

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11 avril 2020

Sur la disparition des amandiers

Ici dans le sud de la Drôme et dans le Vaucluse la culture des amandiers était la culture identitaire, culturelle du pays. Puis peu à peu pour des raisons économiques elle a été jugée peu rentable et remplacée par celle des cerises et des abricots. Ce changement de culture a laissé des landes en friches devenues des cimetières d'amandiers. D'où le poème ci-dessous.

Amandiers

 

Je pense au sud

À ses terres trahies

Effacées d'un coup de gomme

Par l'histoire des hommes

À ses amandiers tout secs et rabougris

Comme des sculptures de Giacometti

Tendus implorant les cieux

Les voilà à la messe des gueux

Les amandes dans leur linceul d'un vert académique

Se meurent doucement dans de vieux rêves oléiques

Sous leurs écorces rappeuses et muettes

Palimpsestes furieux d'oublis et de silences

Se consument les cendres de notre ignorance

 

31 mars 2020

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Se lever

Il y des matins au goût amer

Où l'on se dit tout est à refaire

La vie sans dessus-dessous

Dans son lit ni dur ni mou

A du mal à dire bonjour

Avec ses S.O.S de secours

 Dans ma tête les jours se font la courte échelle

Ils voudraient bien se faire la belle

Faire le mur comme des contrebandiers

Ne plus pointer aujourd'hui sur le calendrier

Hier aujourd'hui demain ont déserté le temps

Dégradés comme des insoumis

Ils finiront leurs jours sur du papier jauni

Chaque jour est le palimpseste du suivant

Qui montre ses dents avant de mourir dans

La gueule du temps.

 

 

Silhouettes

Je les vois de dos

Mes potes de bistrots

Marchant de travers

Comme les étiquettes

Sur les bouteilles

De Johnnie Walker

 

 

Condiments

 

Il n'y en a plus

Plus de cornichons

Sont tous partis

Sans dire au revoir

Même pas un signe

Au p'tit oignon blanc

Resté tout seul

Au fond du bocal

Dans son vinaigre blanc

C'est peut-être çà la solitude

Tout seul au fond d'un bocal

Dans du vinaigre blanc

 

          Écrire

Écrire...

Comme enlever une pierre

À un mur...

Espérer qu'il s'écroule

Sentir notre âme allégée

Devant les gravas

Écrire...détruire...

Peut-être...

 

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Un homme sans contradictions est une coquille vide

 

 

La poésie c'est dire je t'aime au désert

 

La poésie a un goût paléolithique de pierre à fusil

Dans son silex têtu l'étincelle atteint l'inutile

 

Tailler la poésie comme un silex

 

Le métier de poète ? VIVRE IVRE !

 

Aujourd'hui premier jour de l'automne

L'escargot se recroqueville dans sa coquille

Tout marche sur une béquille

 

Là où il n'y a pas d'élévation il n'y a pas d'Art

 

Celui qui n'a jamais vu des chevaux galoper dans les steppes célestes n'a jamais rien vu.

 

Même avec la porte ouverte

L'oiseau continue à tourner en rond dans sa cage

La liberté vaste comme le ciel

Attend l'envol du timide passereau

De l'air de l'air de l'air

Ai-je besoin de tout cet air pour voler ?

Dit l'oiseau

Et le ciel lui répondit

Une porte ouverte ne fait pas la liberté

Quand les barrières disparaissent

La peur se redresse

Sommes-nous prêts pour la liberté ?

 

Mangez-vous avant votre date de péremption

Sinon vous risquez de vous empoisonner la vie

 

Les mots

 Il y a des fins de mots difficiles

et des fins de moi compliquées

C'est dur de parler de tout çà sans dire un mot

Surtout quand on ne peut compter que sur soi

Faut pas compter sur les mots des autres

Dans ces moments là il faut avancer à mots couverts

Ne pas dire un mot plus haut qu'un autre

Sont très susceptibles les mots

Le moindre mots de travers ça vous foudroie tout droit du regard

Les mots faut les respecter et surtout pas les forcer

Des fois ils viennent tout seuls au moment où on ne s'y attendait pas

Comme avec les chevaux il faut savoir parler à l'oreille des mots

Ils tournent des fois très très longtemps dans notre ventre comme Un pur-sang dans son enclos et un jour c'est la délivrance

On ne sait pas pourquoi

Comme une source qui jaillit du plus profond de la terre

Les mots faut être patient avec eux

Je les aime quand ils viennent nous parler à l'oreille avec leurs naseaux tout chauds

Dans ces moments là je ressens toute leur force comme si je m'endormais contre le ventre d'un cheval couché

J'ai toujours rêvé de m'endormir contre le ventre d'un cheval couché

 

 

Le ciel est plein de lumière

Les heures n'ont plus d'ombres

devant est passé derrière

maintenant tout est décombres

Les mots sont de la monnaie verbale

Des comptes en banque de la parole

Qui vous mettent parfois dans le rouge

Le coeur à découvert

Dans le silence de la douleur

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

14 août 2019

Peut-être que...

Peut-être que...

Peut-être que je n'ai pas le droit

Peut-être que je vais déranger

Peut-être que je vais être ridicule

Peut-être que je vais le regretter

Peut-être que je ne suis pas sûr de moi

Peut-être que nous sommes des bouteilles à la mer

Peut-être que nous sommes des îles

Peut-être que le silence c'est quand on n'ose pas

Peut-être que toucher c'est trop

Peut-être que j'y suis allé un peu fort

Peut-être que moins c'est plus vrai

Peut-être que tout va dans un puits

Peut-être que la fatigue c'est une salle d'attente

Peut-être que nos coeurs sont des changements ferroviaires

Peut-être que les quais de gares sont des fabriques de souvenirs

Peut-être que nous sommes ces petites lanternes rouges à l'arrière des trains

Peut-être que nos visages s'effaceront tout seuls

Peut-être que l'aube ouvrira d'autres livres

Peut-être que les mots retrouveront leur sel

Peut-être que ce serai oui

Peut-être que ce sera non

Peut-être que ce n'est pas encore mon tour

Peut-être que je suis en avance

Peut-être que ce n'est pas si dur

Peut-être que je me pose trop de questions

Peut-être que j'ai peur

Peut-être que je n'ai pas envie

Peut-être que...

12 août 2019

Nous voici donc tous encore vivants malgré les

Nous voici donc tous encore vivants malgré les prédictions du calendrier Maya. Notre planète est toujours en rotation et nous, nous continuons à tourner avec elle, mais dans quelles conditions ? La banquise fond à mesure que la vie se fait de plus en plus dure. La planète se réchauffe mais il y a comme un fluide glacial qui nous coule dans le dos. Etrange non ? Nous voilà traversés par un soudain chaud et froid climatique, social et politique. Coincés que nous sommes entre les plus et les moins d'un thermomètre mou et hésitant, serions-nous condamnés à l'immobilité dans l'attente d'un sauveur providentiel, d'un Zorro et de son Bernardo ? Dans ce siècle de la vitesse où rien ne bouge, la pensée reste figée comme un monolithe. Pourtant il suffirait d'un petit rien, d'un petit rien de rien du tout, d'un bon p'tit coup de starter pour dégripper la machine. Il suffirait pour cela peut-être de ressortir nos vieux rêves de nos corbeilles à méninges de les étendre à nos fenêtres et de les arroser tous les jours d'un peu de poésie. De les brandir bien haut à la cime de nos envies comme des drapeaux. De les astiquer pour qu'ils ne se ternissent pas. De les transporter dans nos valises et de voyager avec.  Les rêves ne craignent pas les frontières ni l'exil. De les chuchoter aux oreilles d'un inconnu afin qu'ils se perpétuent pour ne pas se perdre dans les oubliettes du temps. De frotter nos vieux rêves à des neufs pour qu'ils fassent des petits. Les rêves sont les érections de nos vies. Sans eux c'est la débandade. Plus d'envies, plus de désirs, plus de frissons, plus d'amour, plus de je taime, plus de tendresse... Quand l'imagination ne bandera plus arrivera alors le début de la fin. Car la vraie fin du monde viendra quand les hommes n'oseront ou ne sauront plus rêver.

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20 janvier 2016

Censure

Dans Le Monde des médias N° 26, je viens de lire que le tableau de Picasso Les femmes d'Alger et le Nu couché de Modigliani, oeuvres majeures du patrimoine artistique mondiale " ont été censurées par des médias anglo-saxons. En mai, la chaîne Fox avait flouté les seins pourtant peu réalistes des femmes d'Alger de Picasso, et cet automne, la chaîne américaine Blomberg TV, a également tenu à dissimuler les seins et les poils pubiens du Nu couché de Modigliani.

CNBC a elle aussi censuré le chef d'oeuvre d'Amedeo Modigliani. Autre puritain, le quotidien britannique Financial Times qui a préféré publier dans ses pages une reproduction du tableau affublé de bandeaux noirs stratégiquement placés sur la poitrine et les poils pubiens de la femme représentée sur le tableau "

Drôle d'époque, vraiment,  et de plus en plus inquiétante. En effet, quand nos décideurs de tous poils ( pubiens ou non ) commencent à cacher la représentation  de certaines parties du corps humain, nous passons progressivement du puritanisme anglo-saxon à  un intégrisme en col blanc. Quand l'Art est amputé de son intégrité par des esprits chastes cela ne présage rien de bon pour l'avenir. A l'heure où nos politiques se gargarisent sur la liberté d'expression, les comportements sectaires se multiplient dans les esprits des hommes du pouvoir. Dans un même temps dans la presse et autres médias audiovisuels, des photos de guerres, de corps déchiquetés, de corps de migrants morts entassés dans un camion frigorifiques, d'un corps d'enfant rejeté par la mer, fleurissent tous les jours un peu plus sur écrans plats et papiers glacés. C'est le bisness de l'horreur qui nous sert tous les jours comme plat chaud la mort à la sauce bolognaise.

A la représentation artistique qui célébre le corps humain, la grâce, la beauté de la nature, nos responsables médiatiques préfèrent les images de la barbarie.

Drôle d'époque, vraiment !!!

5 janvier 2016

Les paroles de comptoirs

Paroles de comptoirs 2 verres

Les bistrots, les cafés, les troquets, les estaminets et autres caboulots, mastroquets et rades, qu'importe leur appellation, sont les derniers lieux publics où la parole peut s'exercer librement, sans cadre, sans convention.

Dans notre monde moderne où les moyens dits de communication se multiplient tous les jours un peu plus, les cabinets des psychanalystes n'ont jamais été  aussi fréquentés et l'usage des antidépresseurs aussi répandu. A l'heure où le service vocal, sans âme, se généralise entre les administrations et les usagers, les débits de boissons demeurent plus que jamais d'indispensables débits de paroles.

 

En 2005 dans le cadre de mon projet, Paroles de Comptoirs, j'ai demandé à Cécile Philippe auteure et journaliste à France 3 Lyon, qui nous a malheureusement quittés aujourd'hui, d'écrire une pièce pour être jouée dans les bars. Ainsi vit le jour " Bientôt les vacances ". Cette pièce a été mise en scène par moi-même et interprétée par Pierre Barachant et Jean-Marc Pierson. Elle a été représentée une vingtaine de fois dans les bars et cafés de la région.

La pièce :

Quand deux piliers de bistrots se rencontrent et se racontent à l'heure confessionnelle de l'apéro, tout y passe. Oreilles chastes et grenouilles de bénitiers s'abstenir. Refaire le monde c'est bien, mais le défaire c'est tellement mieux. A la bonne vôtre !           Marcel Moratal

Un extrait de presse :

Pierre Barachant et Jean-Marc Pierson, très convaincants en piliers de comptoir, jouaient une nouvelle fois " Parole de comptoirs " mis en scène par Marcel Moratal. Une heure de discussions sur l'homme, la femme, l'amour, le pape et la religion, la maladie, la mort, le travail  et toutes sortes de choses qui font la trame d'un quotidien plutôt gris des deux amis-clients, à l'humeur plutôt sombre... Terminons ce bref compte rendu par un des échanges entre les deux acolytes :

- Toi, tu préfères avoir la maladie d'Alzeimer ou la maladie de Parkinson ?

- Ni l'une ni l'autre. Pourquoi je choisirais entre la peste et le choléra ?

- Pas d'accord !  Avec Parkinson, tu renverses seulement une partie de ton verre. Alors qu'avec Alzeimer, tu oublies  que t'as un verre à boire...

                                                                          Journal Le Crestois. Val de Drôme Hebdo.

Voilà, le ton est donné.

3 janvier 2016

Le Vivarium

couverture pef du vivarium

Aujourd'hui je vais vous parler de ma toute première pièce que j'ai écrite en 1978 dès mon arrivée à Paris : Le Vivarium. J'en ai signé la mise en scène et elle fut présentée dans plusieurs théâtres de la capitale dont à La Potinière aujourd'hui sous le nom du Théâtre de la Pépinière en novembre 1982. Elle fut ensuite reprise dans une mise en scène de Patrick Ferrier au Théâtre du Caveau à Genève en 1983 avec  Claudine Ikenazene, Christian Cloarec, Frédéric Haddou. En 2000, la compagnie Polichinelle la reprend avec une mis en en scène de Paul Bruno, interprétée par Laure Augier, Pierre Barachant, Pascal Leroy et Didier Toffolini pour la musique.

La pièce :  

Dans un hôtel de l'au-delà, un transit par lequel passe tous les êtres humains pendant des milliers et des milliers d'années avant de disparaître définitivement, deux catégories distinctes de personnages tuent le temps. Ceux dont le passé est irréprochable se voient allouer par la Haute Autorité un studio tout confort avec en prime un " serviteur-esclave " qui lui a malheureusement quelque peu déraillé lors de son passage sur notre terre. C'est la récompense pour les uns et la pénitence pour les autres ; l'enfer et le paradis qui auraient été contraints de fusionner par manque de locaux.

Dans cette socièté apparemment puissante, bien structurée et totalement aseptisée, une grève sans précédent des serviteurs et l'arrivée d'une Inconnue viennent radicalement troubler la tranquilité et la sécurité de tout le système... une fêlure dans cette blancheur ! Mais quelle fêlure ?           Patrick Ferrier

La pièce est disponible aux Editions Pef.  http://www.pef-online.com/contact 

 

1 janvier 2016

Agapes

A l'heure des agapes voilà un bon conseil :

 

Mangez-vous avant votre date de péremption, sinon vous risquez de vous empoisonner la vie !

31 décembre 2015

Le passage

Voilà, nous arrivons à cet instant, à cette bascule du temps qui nous fait passer d'une année à l'autre. Je profite de ce passage et de la naissance de mon " Carnet à spirales " pour vous souhaiter à toutes et à tous, ami(e)s lecteurs, lectrices, une année 2016 pleine de belles choses.Que ces douze mois qui viennent nous apportent des raisons de croire en nous, aux autres. Que la vie soit plus grande que nous. Qu'elle puisse déborder de partout. C'est une danseuse qui se tient toujours prête dans les coulisses. Impatiente de rentrer sur scène, de vivre ce passage, de l'ombre à la lumière.

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Mon cahier à spirales
  • Ce blog s'adresse à tous les passionnés d'oralités et d'écritures poétiques. Il sera donc question aussi de théâtre. Puisque c'est là que se fait la rencontre du verbe et de l'écrit. Bienvenu(e)s sur mon site. Marcel Moratal
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