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Mon cahier à spirales
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Mon cahier à spirales
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31 mars 2020

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Se lever

Il y des matins au goût amer

Où l'on se dit tout est à refaire

La vie sans dessus-dessous

Dans son lit ni dur ni mou

A du mal à dire bonjour

Avec ses S.O.S de secours

 Dans ma tête les jours se font la courte échelle

Ils voudraient bien se faire la belle

Faire le mur comme des contrebandiers

Ne plus pointer aujourd'hui sur le calendrier

Hier aujourd'hui demain ont déserté le temps

Dégradés comme des insoumis

Ils finiront leurs jours sur du papier jauni

Chaque jour est le palimpseste du suivant

Qui montre ses dents avant de mourir dans

La gueule du temps.

 

 

Silhouettes

Je les vois de dos

Mes potes de bistrots

Marchant de travers

Comme les étiquettes

Sur les bouteilles

De Johnnie Walker

 

 

Condiments

 

Il n'y en a plus

Plus de cornichons

Sont tous partis

Sans dire au revoir

Même pas un signe

Au p'tit oignon blanc

Resté tout seul

Au fond du bocal

Dans son vinaigre blanc

C'est peut-être çà la solitude

Tout seul au fond d'un bocal

Dans du vinaigre blanc

 

          Écrire

Écrire...

Comme enlever une pierre

À un mur...

Espérer qu'il s'écroule

Sentir notre âme allégée

Devant les gravas

Écrire...détruire...

Peut-être...

 

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Un homme sans contradictions est une coquille vide

 

 

La poésie c'est dire je t'aime au désert

 

La poésie a un goût paléolithique de pierre à fusil

Dans son silex têtu l'étincelle atteint l'inutile

 

Tailler la poésie comme un silex

 

Le métier de poète ? VIVRE IVRE !

 

Aujourd'hui premier jour de l'automne

L'escargot se recroqueville dans sa coquille

Tout marche sur une béquille

 

Là où il n'y a pas d'élévation il n'y a pas d'Art

 

Celui qui n'a jamais vu des chevaux galoper dans les steppes célestes n'a jamais rien vu.

 

Même avec la porte ouverte

L'oiseau continue à tourner en rond dans sa cage

La liberté vaste comme le ciel

Attend l'envol du timide passereau

De l'air de l'air de l'air

Ai-je besoin de tout cet air pour voler ?

Dit l'oiseau

Et le ciel lui répondit

Une porte ouverte ne fait pas la liberté

Quand les barrières disparaissent

La peur se redresse

Sommes-nous prêts pour la liberté ?

 

Mangez-vous avant votre date de péremption

Sinon vous risquez de vous empoisonner la vie

 

Les mots

 Il y a des fins de mots difficiles

et des fins de moi compliquées

C'est dur de parler de tout çà sans dire un mot

Surtout quand on ne peut compter que sur soi

Faut pas compter sur les mots des autres

Dans ces moments là il faut avancer à mots couverts

Ne pas dire un mot plus haut qu'un autre

Sont très susceptibles les mots

Le moindre mots de travers ça vous foudroie tout droit du regard

Les mots faut les respecter et surtout pas les forcer

Des fois ils viennent tout seuls au moment où on ne s'y attendait pas

Comme avec les chevaux il faut savoir parler à l'oreille des mots

Ils tournent des fois très très longtemps dans notre ventre comme Un pur-sang dans son enclos et un jour c'est la délivrance

On ne sait pas pourquoi

Comme une source qui jaillit du plus profond de la terre

Les mots faut être patient avec eux

Je les aime quand ils viennent nous parler à l'oreille avec leurs naseaux tout chauds

Dans ces moments là je ressens toute leur force comme si je m'endormais contre le ventre d'un cheval couché

J'ai toujours rêvé de m'endormir contre le ventre d'un cheval couché

 

 

Le ciel est plein de lumière

Les heures n'ont plus d'ombres

devant est passé derrière

maintenant tout est décombres

Les mots sont de la monnaie verbale

Des comptes en banque de la parole

Qui vous mettent parfois dans le rouge

Le coeur à découvert

Dans le silence de la douleur

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Mon cahier à spirales
  • Ce blog s'adresse à tous les passionnés d'oralités et d'écritures poétiques. Il sera donc question aussi de théâtre. Puisque c'est là que se fait la rencontre du verbe et de l'écrit. Bienvenu(e)s sur mon site. Marcel Moratal
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